
Monter et/ou participer à une AMAP
Brève définition
En créant ou participant à une Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne (AMAP), vous mettez en contact des personnes qui veulent consommer des produits frais de saison et de proximité (distribués sous forme de paniers), et un producteur qui veut vendre ses produits en direct à un prix juste.
À vous de jouer
Créez un groupe de consommateurs intéressés avec quelques personnes « moteurs » qui prendra la forme d’une association. Visez un grand nombre de consommateurs dès le début n’est pas nécessaire, surtout si la certitude de pouvoir fournir les paniers en quantité n’existe pas encore. Les AMAP se construisent et grandissent chemin faisant.
En tout cas, l’association de consommateurs peut avoir une multitude d’activités (organisation de projections, débats, ateliers cuisine ou jardinage, etc.). Ces activités pourraient permettre de, dès le début, noter tous les noms potentiellement partants. Contacter les associations de consommateurs et communiquez dans les équipements municipaux par des affiches peuvent être des solutions pour cibler les futurs adhérents.
Il est de toute façon important de s’inscrire sur le reseau-amap.org pour être référencé dans l’annuaire des AMAP françaises.
Chaque mois, le réseau des AMAP d’Ile-de-France organise des soirées pour les « créateurs d’AMAP », qui sont l’occasion de revenir sur les fondamentaux d’un tel partenariat, et surtout de partager des problèmes et solutions. Elles s’adressent à toute personne intéressée par ces approvisionnements locaux et peuvent être l’occasion de fédérer votre groupe.
À terme, le nombre de foyers à réunir pour mettre en place le partenariat AMAP variera en fonction du producteur et des caractéristiques de sa ferme. On estime qu’un maraîcher à temps plein suffit pour environ soixante-dix foyers, de trois à quatre personnes.
Par des réunions préliminaires, ces personnes intéressées pourront d’abord définir les produits qu’ils recherchent et la fourchette de prix, puis chercher un producteur.
Recherchez un producteur local, déjà installé ou en cours d’installation. Pour démarrer avec un groupe constitué, on peut imaginer trouver, dans un premier temps, un producteur au-delà de l'Île-de-France. On peut contacter les recensements de groupements d’agriculteurs biologiques, de la confédération paysanne ou de CIVAM régionaux.
Puis ensuite, soutenir le Réseau des AMAP d'Île-de-France qui accompagne notamment l'installation de nouveaux producteurs de cette région, afin de répondre à la demande toujours plus importante des consommateurs Parisiens.
Le producteur doit respecter les modes de production définis dans la Charte de l’agriculture paysanne (répartition des volumes, qualité, autonomie, développement local, travail avec la nature, transmissibilité).
Des représentants du groupe, accompagnés d’un agriculteur expérimenté en AMAP, feront un état des lieux de l’exploitation et étudieront avec le producteur la faisabilité d’une production en AMAP.
Le partage de la récolte se fait dans un local public ou privé (salle municipale, maison de quartier, bar, théâtre, etc.), et plus rarement chez un adhérent de l’association.
Elle se calcule sur la base des coûts de production, il varie donc d'une ferme à l'autre (de 15 à 22 € en Île-de-France). Pour chaque AMAP, il s'agit d'une taille de contrat unique mais les associations mettent souvent en place des systèmes qui permettent de partager ce contrat avec un autre foyer si nécessaire.
Le producteur et les « Amapiens » définissent ensemble les modalités pratiques du contrat (durée et dates de la saison, jour et lieu de distribution, prix du panier, organisation pratique, etc.). Cet engagement se concrétise par la signature d’un contrat entre chaque consommateur et le producteur.
Le consommateur s’engage ainsi en début de saison à acheter une partie de la production qui lui sera livrée périodiquement. Il s’engage également à participer à la vie de l’association, à se rendre sur la ferme du producteur partenaire et à être solidaire avec le producteur dans les aléas de production.
Motiver
- Mettez en avant les arguments :
- Sociétaux : Création de lien social, relation de confiance et de proximité avec le producteur, action pour l’installation de nouveaux agriculteurs
- Économiques de solidarité : prix fixés en fonction des coûts de production et non en fonction du poids, revenu assuré pour le paysan
- Environnementaux : maintien des terres fertiles, pratiques agricoles écologiques, respect de la biodiversité
- Qualitatifs : sécurité alimentaire, goût, préservation des savoir-faire du terroir
- Faites intervenir d’autres consommateurs ayant monté une AMAP. Ils pourront témoigner du bien-fondé et des modes de fonctionnement de l’AMAP
Financer
La vie quotidienne d’une AMAP comporte peu de frais spécifiques, en plus des frais liés à la création et à la vie de l’association.
Il faut investir dans une ou plusieurs balances pour répartir la production entre les adhérents. Dans du matériel d’affichage pour les prix, les événements à venir, etc. Pour ces petites dépenses, les adhésions et cagnotte accolés à la récup’ suffisent parfois.
La rémunération du producteur doit être l’objet d’un débat ouvert entre les partenaires et l’ensemble des décisions doivent être transparentes. Par exemple, chacun doit comprendre comment les risques et bénéfices sont partagés entre tous. Aussi, certains systèmes d’adhésion prévoient l’existence de prix solidaires pour que la nourriture de qualité reste accessible à tous.
Outils et infos pratiques
Sites internet
- Le réseau des AMAP en Île-de-France : http://www.amap-idf.org/
- Le site de l'Agriculture Bio en Île-de-France : http://www.bioiledefrance.fr/
- Le site des Confédérations paysannes http://www.confederationpaysanne.fr/
- Le pôle ABIOSOL/Terre de liens
- La coopérative Les Champs des Possibles
- http://reseau-amap.org/creer-AMAP.php
- Le système économique qui correspond à l’AMAP pour aller plus loin : https://www.spglobal.com/esg/csa/csa-resources/
- http://miramap.org pour toutes les questions de financement et de fonctionnement économique de l’AMAP